La didactique de géographie se base principalement sur les six “concepts de base” (Hof et al. 2016, 128; Mehren/ Mehren 2015, 69f.; Friedrich 2016, 24). Vastement utilisés et cités des géo-didacticiens dans les parties germanophones (Suisse, Allemagne) ces six concepts ne sont pas encore très connus auprès des enseignants du secondaire I et II. Le nouvel matériel pédagogique “Terra digiOne” (éditions Klett Zoug 2022) essaie une concrétisation en offrant des différentes tâches basées théoriquement dans ces concepts de base.
Entrer en géographie implique d’être au clair sur ce que signifie le terme de géographie. Une définition largement admise considère la géographie comme “étude de l’organisation et de la production de l’espace par les sociétés humaines, ou comme connaissance de l’espace et de son organisation, le territoire. (…) … elle est l’étude des rapports entre une société et ses espaces…” (Bailly et al. 2018, 129).

Au fond il ne faut alors pas un programme comme “Terra digiOne” pour avoir accès et comprendre ces six concepts: Ce n’est pas si difficile de les concrétiser soi-même : Il suffit “le regard géographe” et on reconnait la géo – et par elle – aussi l’histoire dans son proche environnement. La géo et l’histoire sont alors des matières liées par l’action humaine. Ou comme Clary (1998) dit, “l’homme est acteur géographique” (Clary 1997, 24) et chaque action/ intervention crée toujours une source historique. C’est ainsi que l’idée d’analyser la vallée d’Engelberg (canton de Nidwald) est née…  

D’abord les élèves se sont posés la question géographique:
Qu’est-ce que les hommes ont construit dans la vallée et pourquoi (quelles étaient ou sont les conditions géomorphologues qui les ont poussées à faire ces constructions)?
–> interaction hommes-espace/ espace-hommes

Les élèves ont crée des collections de photos en montrant les éléments crées par les hommes et leurs fonctions ainsi que les circonstances géomorphologues, p. ex. l’église qui est construite sur une petite colline pour la protéger des inondations du fleuve principal de la vallée (l’Engelberger Aa), les pâturages créés par l’abattage des forêts, l’utilisation des pâturages pour le bétail – les utilisations différentes, la forêt de protection, l’infrastructure du village (école, hôtels, magasins, réseau ferroviaire, les routes, les “Buirebähnli” – une spécialité de la vallée qui possède la plus grande densité de petits téléphériques ecc.) En créant des concept maps (CM) les élèves ont examiné les relations entre les éléments géographiques et en cette manière ils ont mis en évidence les processus qui lient les différents structures (voir Köck / Rempfler 2004).

Le lien avec l’histoire (d’ailleurs dans la tradition de l’école des Annales de Bloch et Febvre, voir https://www.scienceshumaines.com/l-ecole-des-annales-histoire-et-sciences-sociales_fr_21364.html) est important et vite fait par la question: Quand est-ce que les hommes ont construit ces éléments là? Et surtout: Pourquoi pendant cette époque (contexte)? 

De cette manière on a élaboré une collection des interventions humaines pour créer un espace protégé par les risques naturels et pour y bien vivre. Et on a aussi reconnu les inventions humaines et les autres traces historiques: C’est quand qu’on a commencé a construire des colonies/ des villages dans la vallée? Et pourquoi au 15ème siècle?ecc.